HAITI
Extrait du communiqué
d’Action Contre la Faim du 17 janvier
Dans le domaine de la nutrition, nos équipes poursuivent leurs évaluations et se préparent également à lancer des programmes. « En situation d’urgence, l’un des premiers impacts nutritionnels est un arrêt brutal de l’allaitement maternel suite au choc psychologique de la mère provoqué par l’évènement », explique Florence Daunis, directrice des Opérations d’Action contre la Faim. « C’est le cas à Haïti où le séisme a pu générer des arrêts de lactation pour les mères. Du coup, les enfants de moins d’un an peuvent être menacés de malnutrition ». Dans ce contexte, les équipes nutritionnistes d’ACF s’organisent pour recenser les enfants de moins de 5 ans à l’intérieur des camps de fortune qui s’installent à Port au Prince. Leur objectif est d’installer à l’intérieur de ces camps des tentes d’accueil pour les mères et leurs enfants afin d’apporter un soutien psychologique à celles qui ne peuvent plus allaiter. Si l’allaitement s’avère impossible, il pourrait être envisagé d’organiser des distributions de lait infantile sous contrôle des équipes d’ACF. Dans tous les cas, ACF recommande de ne pas organiser de distributions massives de lait maternel infantile, notamment dans les distributions générales. Seuls les orphelins, les mères qui ne peuvent plus allaiter ou les mères qui n’allaitaient pas leurs enfants avant le séisme, pourraient en bénéficier. Des distributions massives de lait infantile provoqueraient en effet l’incapacité par la suite des mères à allaiter leurs enfants et donc des problèmes de malnutrition majeurs à Port au Prince. A ce jour, une vingtaine d’expatriés ACF coordonnent les opérations d’urgence à Port au Prince. ACF tient à remercier Aquassistance pour son soutien aux programmes d’approvisionnement en eau à Port au Prince.