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le tétou blog
7 avril 2009

OCYTOCINE : L'ELIXIR DE SATISFACTION

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On m'a dit que le sentiment d'euphorie que j'ai ressenti après la naissance de mon premier enfant était le signe que l'un de ces agents, l'ocytocine de l'hormone peptide, était présent en grande quantités. Plus fascinante encore est la probabilité que, lorsque ma fille tétait, certaines hormones "paix et lignage" circulant en moi lui étaient transmises par le lait, agissant comme un sédatif léger, nous donnant à chacune le sentiment qu'être l'une près de l'autre était profondément satisfaisant. Contrairement à la prolactine, l'ocytocine n'est guère présente que chez les mammifères. Apparemment, ce plus doux des opiacés naturels est relativement un nouveau venu sur la scène endocrinologique, une véritable spécialité des mammifères.

L'ocytocine est fabriquée dans le cerveau et dans le corps (dans les ovaires ou les testicules). Tout au long de ma grossesse, mon hypophyse s'est élargie, et de nouveaux récepteurs de l'ocytocine se sont installés dans mon cerveau comme dans mon utérus, où l'ocytocine allait bientôt avoir un rôle particulier à remplir. Lorsque le processus d'accouchement a commencé, la production rythmée d'ocytocine a induit des contractions dans les muscles lisses de mon utérus, provoquant l'expulsion de ma fille en quelques heures - d'où le nom d'ocytocine, du grec "okus" (vif, rapide) et "tokos" (naissance).

Deux jours plus tard, quand mon lait est arrivé, la bouche de ma fille tétant a stimulé mes mamelons et signalé à l'hypophyse de libérer davantage d'ocytocine, laquelle a voyagé dans le sang vers les glandes mammaires et a fait se contracter les muscles autour des cavités où est stocké le lait, suscitant en réponse un mince filet de lait. A mesure que j'étais plus conditionnée à l'allaitement, la seule pensée de ma fille, ou le fait de l'entendre crier, suffisait à déclencher ce réflexe et à provoquer une tâche de lait sur mon corsage.

Extrait de Les instincts maternels de Sarah Blaffer Hrdy, Payot Editeur

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